Le regard de la psychomotricienne sur :
Le mental fabrique les pensées.
Il cherche à contrôler, à freiner l’intuition.
c’est une construction faite par vous même, basé sur vos croyances et vos habitudes.
il intervient dans les moments complexes et à un rôle de survie dans votre façon d’être.
» Agir sur le mental, c’est bien.
Agir par l’intermédiaire du corps sur le mental, c’est mieux ! »
à venir…
à venir…
Explorer le corps pour progresser
Dans notre culture, nous avons tendance à passer par le mental, le raisonnement, la réflexion.
C’est naturel, mais ce n’est qu’une partie de nos ressources.
Et si vous passiez par le ressenti, l’expérience du corps et le mouvement ?
Explorer votre corps en action, varier les expériences motrices, sentir et écouter vos gestes permet de recevoir l’information autrement, avec vos sens et votre corps.
Cela ouvre de nouveaux horizons, une autre manière de percevoir et d’agir.
L’objectif est de développer vos capacités perceptivo-motrices.
Vous prendrez davantage de plaisir dans le mouvement, que ce soit dans le sport, les gestes du quotidien ou même dans vos actions les plus simples.
Vous progresserez avec efficacité, sans vous faire mal.
En travaillant corporellement et consciemment, vous renforcerez :
votre connaissance du schéma corporel, de vos capacités et de vos limites,
votre confiance en vous, votre attention et votre capacité d’adaptation,
vos performances sportives, grâce à un corps plus conscient et plus agile.
Le corps devient alors un outil d’apprentissage et de plaisir, un guide pour progresser autrement, de manière plus naturelle et durable.
La réaction tonico-émotionnelle
Dans le golf comme dans la vie, nos émotions influencent directement nos gestes. Avant même de réfléchir, le corps réagit — il se tend, se relâche, s’ouvre ou se fige.
Ces variations invisibles, mais bien réelles, modifient notre posture, notre coordination et la qualité de notre mouvement.
C’est ce qu’on appelle la réaction tonico-émotionnelle.
Elle désigne la manière dont le tonus musculaire — cette tension naturelle toujours présente dans le corps — s’ajuste en fonction de nos émotions.
Chaque émotion a sa signature corporelle :
la peur provoque un raidissement, un souffle court ;
la colère tend le corps, le rend prêt à agir ;
la joie allège et assouplit le tonus ;
la tristesse relâche, alourdit la posture.
Ces réactions sont involontaires : elles traduisent le lien constant entre émotion, respiration et mouvement.
En psychomotricité, on apprend à les reconnaître, les réguler et les transformer afin de retrouver un tonus juste — ni trop tendu, ni trop mou — permettant un geste fluide, précis et vivant.
La réaction tonico-émotionnelle dans le golf
Sur un parcours, chaque coup reflète votre état intérieur.
Avant même de frapper, le corps a déjà réagi à la situation : la peur de rater, la pression du score ou l’envie d’envoyer fort influencent le tonus et la coordination.
Quelques exemples très concrets :
Avant un putt décisif, la peur de rater crispe les épaules et les mains, rendant le geste moins fluide.
Sur un départ au driver, l’excès d’envie crée trop de tension dans le haut du corps, bloquant la rotation.
Après un mauvais coup, la colère durcit le tonus, accélère le rythme et fait perdre la précision.
Quand on se sent calme et confiant, le tonus est équilibré : le swing devient naturel et efficace.
La psychomotricité vous permet d’identifier ces réactions corporelles, d’en comprendre les mécanismes et d’apprendre à réguler son tonus grâce à des exercices simples de respiration, de centrage et de mise en mouvement.
Avec le temps, vous parvenez à transformer le stress ou la peur en énergie maîtrisée, à stabiliser votre posture et à retrouver le plaisir d’un geste libre et fluide.
En somme, la maîtrise du swing passe d’abord par la maîtrise du tonus : quand le corps et l’émotion travaillent ensemble, le jeu devient plus juste, plus détendu… et souvent, plus performant.
Les effets positifs des exercices de lenteur des mouvements dans le sport — et plus particulièrement dans le golf :
La lenteur comme outil d’entraînement moteur
Les exercices de lenteur des mouvements consistent à exécuter des gestes sportifs à une vitesse volontairement réduite, souvent en pleine conscience, afin de renforcer le contrôle neuromusculaire, la perception du mouvement, et la stabilité posturale.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ralentir un mouvement ne signifie pas “faire moins d’effort” : cela modifie profondément les exigences de coordination, d’équilibre et de recrutement musculaire.
1. Effets neuromusculaires : affiner la coordination et la proprioception
🔹 Meilleure connexion cerveau-muscle
Le ralentissement du geste augmente le temps sous tension et oblige le cerveau à ajuster en continu la séquence motrice. Cela favorise :
une activation plus fine des unités motrices,
une meilleure synchronisation intermusculaire,
et une stabilisation du mouvement dans toutes ses phases (amorce, transition, impact, finition).
🔹 Développement de la proprioception
En exécutant un swing ou un geste sportif lentement, le sportif devient conscient des micro-ajustements articulaires et de la répartition des appuis.
Cette conscience corporelle accrue améliore la stabilité dynamique et réduit les déséquilibres moteurs à pleine vitesse.
2. Effets musculaires et biomécaniques : renforcer la chaîne de mouvement
🔹 Recrutement musculaire profond
Les mouvements lents mobilisent davantage les muscles stabilisateurs (notamment gainage, fessiers, muscles du tronc et des omoplates).
En golf, cela se traduit par :
un meilleur ancrage au sol,
une rotation plus contrôlée du tronc,
et une meilleure conservation des angles à l’impact.
🔹 Optimisation du schéma moteur
Le travail en lenteur met en évidence les compensations ou déséquilibres (par exemple une perte d’alignement entre le bassin et les épaules).
Corriger ces défauts à basse vitesse permet ensuite de préserver la qualité du mouvement quand la vitesse augmente.
3. Effets spécifiques au golf
⛳ Amélioration de la mécanique du swing
Le golf est un sport où la précision prime sur la force brute.
Les exercices de lenteur permettent :
d’ancrer la séquence cinétique correcte (jambes → hanches → tronc → bras → club),
d’améliorer la consistance du tempo,
et d’éviter les gestes “précipités” qui nuisent à la régularité.
🧍♂️ Renforcement de la stabilité posturale
La lenteur met en lumière les points faibles d’équilibre, notamment :
la stabilité des appuis au sol,
le contrôle du bassin,
et la capacité à rester centré tout au long du swing.
Ces éléments sont cruciaux pour un contact solide et reproductible avec la balle.
🧘 Gestion du stress et concentration
Travailler lentement favorise aussi un état de calme mental et une meilleure concentration sur la gestuelle, un atout majeur pour la performance sous pression.
4. Synthèse des bénéfices
Domaine | Effets de la lenteur |
|---|---|
Neuromusculaire | Meilleur contrôle moteur, activation fine, stabilité dynamique |
Musculaire | Renforcement des muscles profonds, endurance posturale |
Technique (golf) | Mécanique de swing optimisée, séquence fluide, tempo régulier |
Cognitif / mental | Meilleure conscience du geste, réduction du stress, concentration accrue |
Prévention des blessures | Moins de contraintes brusques, amélioration de l’équilibre et du contrôle articulaire |
Conclusion
Les exercices de lenteur constituent un outil d’apprentissage moteur de très haute valeur.
Dans le golf, ils permettent de stabiliser le geste, d’ancrer les bons repères proprioceptifs et de développer un swing fluide et régulier.
Ils devraient être intégrés en phase technique, en échauffement conscient, ou encore en rééducation posturale, avant de réintroduire la vitesse et la puissance.
à venir…